264
REGISTRES D
[i55i]
et le long d'icelle, au fons desd, tranchées, est une terre appellée tuf ct des soubz est gros gravier et sable areneux, le tout ferme, stable et inmobille, sans jamais avoir esté descouvert ny remué, sem­blable à rocher, à cause que led. tuf et sable ont l'ung avec l'autre (sic), et n'a que faire led. lieu de pillotis ny platte forme de charpenterye pour asseoir la maçonnerye, ains y pourroit nuyre plus que ayder, à cause que pour ficher les pieux pour led. pillotis, les terres se pourroient esventer et ou­vrir, encores qu'ilz soient solides et stables, comme dit est, ce qu'ilz ne peuvenl faire sans les rompre et deffermer; aussi que, pour lesd, fondations desd, quaiz, sont mys gros libage de pierre de taille et grans quartiers, avec esperons ou contrefortz der­riere, pour supporter les terres.de maniere que lesd, murs ne sont fort fouliez et grevez par haulteur, faiz ny charge. Tesmoings noz seingz manuelz cy mys, les an et jour dessusdictz."
Ainsi signé : "Le Breton, Poireau, Marchant et Chapponnet."
Et en la marge du hault : "Ita est, de Beauvais."
fondemens de la maçonnerye et murs des quaiz que on érige el construict aud. lieu, pour le prouffit de la republiq, utilité de la marchandise et decoration de ville, sans faire pillolis et platte forme de char­penterye, ainsi que on faict communement en terre près Ies eaues; mesmes à l'endroit et soubz les quaiz faictz de nouvel le long de lad. riviere, depuis led. port tirant à l'Arche Beaufilz.
"Lequel fons desd, tranchées et rigollesfaictespour asseoir lesd, fondations, en Ia presence de maistre Robert de Beauvais, Contrerolleur de lad. ville, et de Guillaume Guillain, Maistre des euvres de ma­çonnerye d'icelle ville, nous avons veu et visité, ainsi qu'il appartient, et, pour savoir la disposi­tion et nature de lad. terre pour asseoir lesd, fon­dations, avons icelles sondées et foullées en plu­sieurs et divers lieux et endroitz avec broches, pinces, picqs et autres instrumens de fer, et avons trouvé que seurement on peult asseoir, mectre et fonder la maçonnerye des murs desd, quaiz dans lesd, tranchées et rigolles sur la terre descouverte à present, parce que au bout de lad. descouverture
CCLXXVII [CCXXV1].
Pour la reception de mons'de Chastillon, Gouverneur de Paris.
28 septembre 15 51. (Fol. 236 v°.)
Du mardi, Xxviii" jour de Septembre mil vc li.
En assemblée le jour d'huy faicte, en l'Ostel de la Ville de Paris, de mess" les Prevost des Marchans, Eschevins et Conseillers de lad. ville, pour adviser sur l'ordre qu'on doibt tenir à la reception de mon­seigneur de Chastillon, Gouverneur de Paris et Ysle de France, ou lieu de feu monseigneur de La Roche­pot; en laquelle se sont trouvez, c'est assavoir:
Monsr le Prevost des Marchans, m° Claude Guyot ;
Mess™ Lejay, Luillier,Lormier et Desprez, Esche­vins;
Mess™ Viole sr d'Athis, Bailly, Courtin, de Livres, Perdrier, Secretaires du roy, T. de Bragelongne.
Lieutenant, Lecomte, Conseiller en Chastellet, Ber­thelemy, Croquet et Hennequin, tous Conseillers de lad. ville.
Après ce que mond. sr le Prevost des Marchans a proposé à lad. compaignée que mond. sr le Gou­verneur avoit presenté ses lettres à la court de Par­lement'1', pour estre veriffiées et que le mesme jour qu'il seroit receu en la Court, il les viendroit pre­senter en l'Ostel de lad. Ville, et estime que ce sera jeudi (2>; par quoy auroit faict convoquer la presente compaignée, pour adviser l'ordre qu'on debvoit gar­der à sa reception. Ce faict, a faict faire'3' lecture du Registre des déliberations de Conseil, faisant mention des réceptions de feuz monsr de Barbezieux
C Les lettres de provisions de la charge de Gouverneur de Paris en faveur de Gaspard de Coligny, seigneur de Châtillon, qui allait être créé bientôt après amiral de France (i552), sont datées de Fontainebleau, le 9 septembre i55i. Elles furent enregistrées au Parlement de Paris, le 16 novembre suivant seulement (Archives nationales, X" 8617, fol. 244). Le s' de Châtillon était cousin du.feu s' de La Rochepot et d'Anne de Montmorency, au fils duquel la charge avait été promise, mais qui était trop jeune alors pour l'exercer. François de Monlmorency, depuis duc et pair et maréchal de France, succéda à Gaspard de Coligny, l'an 1556, dans le gouvernement de Paris et de l'Ile-de-France.
(2) La réception de Coligny au Bureau de la Ville n'eut lieu cependant, on ne sait pour quelle raison, que le g février 1552, comme on Ie verra plus loin. A cette dale, on trouvera en méme temps le texte de ses provisions, avec la mention de leur enregistre­ment au Parlement de Paris.
f3' Le mot "faire" a été ajouté d'une autre encre dans l'interligne.